Point de Rupture
 
   

La Ravissante Ronde conserve la structure circulaire des rencontres amoureuses créées par Arthur Schnitzler un siècle plus tôt dans sa fameuse Ronde. Mais, Werner Schwab ajoute dans sa pièce un protagoniste à qui il donne le rôle principal : la langue ; une langue étrange et fascinante taillée dans les rebus du vocabulaire, le désordre de la syntaxe et la mise en pièces de la grammaire. 

La pièce d’Arthur Schnitzler s’en trouve formidablement dopée. La comédie de mœurs désenchantée du médecin viennois se métamorphose, sous la plume acerbe et humoristique de Schwab, en une partition ludique, à mi-chemin entre le vaudeville grinçant et la pièce moraliste à l’humour décapant.

Nous n’assistons plus comme dans La Ronde à une succession de rencontres amoureuses singulières, mais à une variation sur le thème archaïque du rapport de domination homme-femme dans une société de classe. Scènes de commerce, d’échange et de trafic amoureux s’y enchaînent, dans une vision prosaïque et utilitariste de l’union où jamais la sexualité ne mène au plaisir partagé, où seuls règnent des rapports de domination, révélant une humanité malade de son hypocrisie, de sa mesquinerie et de sa morale étriquée.

Gilles Martin, juin 2004.

 

 

 

LA RAVISSANTE RONDE

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